Ce soir, six heures et demi, la nuit déjà tombée, je m’apprête à quitter les bureaux-logement de PSF pour mon premier cours de Capoeira, également première sortie seule en scooter dans la ciculation suprenante (déroutante ?) de Phnom Penh. Juste devant la porte, j´aperçois un petit garçon de quelques années nu comme un vers, qui déambule tout doucement accompagné de quelques autres enfants. Ils tiennent avec attention à bout de bras des lanternes fraîchement fabriquées à l’aide de bouteilles d’eau minérale opaques. Ils les ont fendues régulièrement de haut en bas tous les centimètres et légèrement applaties pour écarter les lanières de plastique. Un petit air d’Hallowen Khmer. Je me dépêche pour arriver à l’heure à mon cours …
(ma chère Claire, voici quelques textes que j’ai écrit en pensant à toi …je continuerai grâce à toi !)
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1 comment:
J'ai envie de te proposer de nous raconter chaque jour (ou presque) un petit bonheur qui t'est arrivé (comme on le fait avec ma soeur Cécile de Toulouse, au lieu de nos malheurs), une chose drôle, même minusculeusement drôle, une belle chose vue, même si elle est kitch, une odeur exotique, même un peu répulsante, un son inconnu, même strident ou indissociable d'un ensemble, une couleur, même difficile à définir (le brouillard humide de P.P.), un goût différent, même plus écoeurant que tout ce que tu as connu jusque là, un geste vu, dont tu ferais volontiers le point de départ d'un chorégraphie, un petit frisson du jour, quoi...
Je crois que dans les moments où tout semble trop grand, trop lourd, trop loin, trop épais, il faut se raccrocher à des minuscules choses. Je pense parfois aux prises d'escalade, qui sont si minuscules, aux joies qui sont si minimes, s'accrocher aux joies, crochet ? [...]
C'est vrai qu'on s'est dit avec Alain, qu'on aimerait beaucoup que nous décrives des choses, plus précisément, en privilégiant, si possible, celles qui t'ont fait plaisir. Et nous, on seraient ravis de recevoir toutes ces petites descriptions !
Cl'air
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